lundi 11 juillet 2011

La femme phoque


La femme phoque est une histoire de Catherine Gendrin, illustrée par Martine Bourre et publiée chez Didier Jeunesse. Comme le précise la dernière page du livre, ce conte de la femme phoque s'inspire d'un thème traditionnel que l'on retrouve dans différentes cultures et pays comme l'Islande, la Corée, la Micronésie, la Russie... Les femmes sont alors tantôt grenouilles, tantôt dauphins, tantôt oiseaux.

Ici, dans ce conte, il s'agit donc d'une femme phoque. L'histoire se déroule dans le Grand Nord. Natatok est le meilleur chasseur de phoques de tout son village, Qaluk. Grâce à lui, on vit bien : il y a toujours à manger ! Natatok aime réfléchir seul au bord de la banquise lorsqu'un jour, il aperçoit un groupe de phoques qui, soudain, retirent leurs peaux de bêtes et se transforment en femmes. Natatok, qui ne rêve que d'une chose, trouver l'amour et fonder une famille, repère la plus belle ainsi que la peau qu'elle a déposé : il la lui vole et s'enfuit ! Il cache alors la peau chez lui, dans son igloo, puis retourne vers la banquise avec une pelisse d'ours bien chaude. Les femmes phoques ont chacune revêtu leur peau pour retourner dans l'océan, toutes sauf une qui cherche désespérément de quoi se couvrir. Natatok surgit alors et la recouvre de sa pelisse. Il l'invite à venir se réchauffer chez lui et l'amour semble être au rendez-vous puisque quelques jours plus tard, ils se marient et très vite arrivent un petit garçon puis une petite fille. Mais la femme phoque devenue simple femme va-t-elle longtemps résister à l'appel de son océan ? Et Natatok gardera-t-il longtemps le secret sur leur rencontre ?

Ce conte est beau et triste, parle d'amour et de liberté, est si bien illustré que l'on grelotte quand la femme phoque a froid, que l'on entend les vagues au loin, que l'on se rêve à contempler la banquise pour y apercevoir des groupes de phoques pas comme les autres... Ce conte est vraiment très, très beau et parle à tout le monde, aux plus petits comme aux plus grands, comme nous !

Catherine Gendrin a disparu en décembre dernier à l'âge de 53 ans. Elle aimait particulièrement les contes, les recueillir, les raconter, les écrire. Voici l'un de ses entretiens sur sa vision du conte.

Aucun commentaire:

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...