De
retour sur le blog (ça me manquait...) et quel retour avec deux bébés à
la maison, le grand et le nouveau ! Whouuu... Comme je le prévoyais (un
peu), très sportif le rythme. Et finalement, même si l'on pense avoir
déjà vécu une grossesse, l'arrivée d'un bébé, le changement, bref qu'on
n'est pas novice et qu'on maîtrise tout de même un peu, ce n'est pas si
simple que ça.
Déjà, la fatigue. Alors qu'avec une
première grossesse, il n'y a que soi à gérer, avec une deuxième, c'est
un peu différent. Il faut courir un peu partout (la nounou, les courses,
la maternité...), planifier l'organisation de la maison avant
l'arrivée du deuxième et après, l'aménagement de la maison, l'inscription en
crèche pour une place qu'on ne décrochera jamais, etc.
Et
puis, il y a l'aîné. Qu'on adore, que l'on chérit éperdument mais qui
ne comprend pas le ventre qui grossit et qui, alors qu'il commence à
peine à s'y habituer, comprend encore moins qu'une chose, LA chose, en
soit sortie (bah oui, ça sort... du ventre, c'est comme ça, OK ?). Et
là, il faut apprendre à gérer les deux. Gérer, oui. Car aimer, y a pas
de souci. Mais il faut gérer l'arrivée de ce nouveau bébé, son sommeil,
ses bibs ou tétées, ses pleurs, alors qu'on commençait à avoir un rythme
de croisière bien sympa avec le premier. Et il faut gérer le grand, ses
besoins vitaux (bon, ça, on gère bien, on est au top pour le
caca-pipi-miam)*, ses envies de câlins, son rythme (et sa vie)
bousculé... Et là, bam, qu'est ce qu'elle se prend en pleine figure la
mère (enfin, moi, du coup) : la CUL-PA-BI-LI-TE ! L'impression de
laisser son aîné de côté alors qu'un nouveau bébé pointe son nez. C'est
désagréable, on veut se couper en deux et comme on ne dort plus (que ce
soit à cause du gros ventre de fin de grossesse ou de
l'allaitement/biberons de nuit), on est crevé et on ne supporte plus
rien mais alors, plus rien ("quoi chéri, tu veux m'aider ? Non mais
arrête de me parler, t'es fou ou quoi.. tu vois pas que je suis crevée
et qu'est-ce qu'il veut là, lui ? Il veut m'a-i-d-e-r ? Mais j’hallucine
ou quoi !?"). Et bam, culpabilité puissance 1000.
Bon,
tout ça pour dire que des mots sympas, gentils, réconfortants et qui
mettent un high kick à ta culpabilité, ça existe. Quelques mots tout
simples qui m'ont remonté le moral (souvent, c'est très con, mais pour
moi, c'était très bon !) :
"Imagine-toi petite et enfant unique
(ce qui était mon cas), tu te retrouves d'un coup avec un bébé qui
pique tes parents, les câlins de ta mère, ta chambre, tes fringues de 1
mois (han !), toussa toussa. Bah, tu serais quand même un peu vénère,
non ?" Bah ouais !
"Prends du temps avec le premier même si tu
allaites, prends une heure. Tu vas à la boulangerie en tête à tête avec
lui". (bon, le coup de la boulange, ça m'a bien fait rigoler !)
"Maman, t'es mon chéri d'amour" (l'aîné, sur le chemin de la boulangerie, comme quoi !)
"Ça dure deux/trois mois mais après, tu verras, c'est que du bonheur." Bon, ça, OK, c'est vraiment con et ça me fait penser à ça !
Sur
ces bonnes paroles, je dois filer : le petit hurle pendant que le grand
tape sur les murs et que le maxi me demande où sont ces P... de couches
B... de M... ! QUE DU BONHEUR !
* Toutes mes plus sincères excuses aux non-parents. On oublie le caca et on continue à lire ce blog, merci !
Illustration : Family Portrait de Brock Davis
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